La camerounaise Osvalde Lewat a brillé face à ses pairs africains. Elle remporte un grand prix panafricain grâce à sa première œuvre intitulée « les aquatiques ».

Une fierté pour la littérature camerounaise et africaine. L’écrivaine camerounaise Osvalde Lewat se tient sur les sommets du 5ème art. Elle vient de remporter la première édition du « grand prix panafricain de littérature ». Une cérémonie pour des esprits hauts, qui s’est tenue ce 24 janvier à Kinshasa. C’était à l’occasion de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante qui s’est déroulée, au musée national en présence du chef de l’Etat congolais et président de l’UA Félix Tshisekedi.

Grâce à cette victoire, notre toute nouvelle plume recevra une récompense de 30 000 dollars américains et le prix lui sera décerné en marge de la 35ème assemblée générale de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine, prévue au mois de février à Addis-Abeba.

C’est grâce à son premier livre intitulé « les aquatiques » qu’elle a pu se hisser si haut, Osvalde Lewat. Sortie le 19 août 2021 aux Editions « Les Escales », l’auteure décrit son livre comme « le roman d’apprentissage d’une femme africaine au XXème siècle, entre ombre et lumière« . L’intrigue nous amène dans un pays imaginaire nommé « le Zambuena », où le personnage principal, Katmé, plonge dans les petits arrangements d’une élite qui ne pense qu’à elle-même, et l’indéfectible amitié qui la lie à un copain de lycée, Samy, un artiste. Elle nous envoie des détails touchants, des prières ressassées, des saints évoqués, et des rites mobilisés qui donnent chair à ce roman de l’émancipation d’une femme qui s’affirme dans sa différence.

Une toute nouvelle orientation pour celle qu’on a connu grâce à ses films documentaires engagés, qui décrivent la répression politique au Cameroun, la situation des femmes violées au Congo-Kinshasa ou encore les discriminations des amérindiens au Canada.

En plaçant la femme au centre de son oeuvre, Osvalde Lewat se positionne dans la fraicheur et la vague montante de la Littérature camerounaise qui nous a déjà offert des personnalités comme Calixte Beyala, Djaili Amadou Amal ou encore Léonora Miano.

Marie Claude


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