• « LA PATRIE D’ABORD”, LA COMÉDIE DRAMATIQUE MASQUÉE EN FILM DE GUERRE

    Auteur : admin | 29 novembre 2018 | 1 519 vues

Le nouveau film de Thierry Ntamack est sorti en salle hier et bien que le public ait répondu massivement présent, après visionnage, on est un peu déçu. Passé le matraquage médiatique qu’il y a eu autour du premier film de guerre, on se rend vite compte qu’il s’agit plus d’une histoire d’amour compliquée qu’un film en réel hommage aux troupes qui se sacrifient dans le Nord du pays.

Il est enfin là, le nouveau bébé que nous préparait le réalisateur Camerounais depuis un an et demi. Le premier film de guerre, comme mentionné par son énorme campagne publicitaire, a été diffusé hier au Palais des Congrès de Yaoundé. Le Film Camerounais était présent pour ne rater aucune seconde du film et partager avec vous nos impressions.

Premier sentiment : la confusion. En effet, les premières scènes du film vous perdent totalement. D’un côté une scène de mariage et de l’autre une scène de pillage. Difficile de faire le rapprochement quand on ne connait pas encore le rôle des personnages à l’image. Il faut attendre quelques minutes pour comprendre qu’Arthur le marié, incarné par Thierry Ntamack, est le commandant de la force militaire qui sera impliquée dans un conflit contre Gacha le pilleur, un terroriste incarné ici par le rappeur et producteur Tony Nobody.

Deuxième sentiment : la déception. On est déçu car on comprend au bout de la première demi-heure du film qu’il ne s’agit pas vraiment d’un film de guerre. Le film dure environ deux heures et quinze minutes et pendant plus de la moitié de ce temps, l’histoire tourne autour de la relation entre Arthur le commandant et sa femme Rachel jouée ici par l’actrice Lucie Memba Bos. Le jeune mari ayant trompé sa femme celle-ci demande le divorce, mais sous l’influence de sa mère. Arthur est prêt à tout pour sauver son mariage. Le film de guerre pressenti au début est loin de ce qu’il semblait être, le spectateur se retrouve dans un mélange de comédie, romance et drame.

Troisième sentiment : l’euphorie. La comédie est un style qui sied bien à Thierry Ntamack et si vous avez encore les larmes aux yeux laissées par certaines scènes du Blanc d’Eyenga 1 et 2, “La Patrie d’Abord” se chargera de vous achever. Plusieurs scènes du film ont suscité un énorme fou rire dans l’assistance. Si bien qu’on oublie très vite qu’il ne s’agit plus du film qui nous est présenté dans la bande annonce. Très vite aussi, on s’habitue à l’ambiance drôle et dramatique du film et la déception ressentie depuis le début finit par s’en aller. On est même un peu surpris quand vers la dernière demi-heure du film, on revoit des scènes de guerre comme celles du début.

Quatrième sentiment : l’émotion. Le film est en effet riche en émotions. Si la trame et la mise en scène prête fortement à confusion, le jeu des acteurs en tout cas ne laisse pas indifférent. On regrettera une Lucie Memba Bos sans cesse en larmes, dont le personnage n’évolue quasiment pas. Le casting du film fait néanmoins vivre plusieurs émotions aussi fortes les unes que les autres : joie, tristesse, détermination, courage, amour, rire, pleure, force et foi.

On reprochera peut-être quelques problèmes techniques à ce film et le fait que l’histoire s’attarde trop sur la relation entre Arthur et Rachel, ce qui nous éloigne du film de guerre promis. Mais “La Patrie D’abord” reste un film assez intéressant et qui vaut la peine d’être vu. Peut-être qu’un relooking du titre ne serait pas de trop …

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